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Rédactionnel

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Olivier Perrot - album "C'est la vie"

Ceci est l’histoire d’un disque à contre-courant.

Ceci est l’histoire d’un homme et d’une voix qu’il trouve enfin.

Ceci, « C’est la vie ». Tout simplement.

Le soir tombe. C'est l’heure des confidences murmurées à voix-basse autour d’un verre de vin.

Sur la platine, une voix s’élève, profonde et mélancolique.

Le genre de timbre que l’on croyait réservé à Johnny Cash période American Recordings ou à Leonard Cohen.

Mais l’homme chante en français. Et cette voix, c'est celle d'Olivier Perrot.

« Satie s’endort sur la platine » sont les premiers mots que vous l’entendrez vous murmurer à l’oreille.

Une jolie allitération pour introduire un disque au titre introspectif : « C’est la vie ».

Olivier Perrot n’a pourtant rien d’un homme désabusé ou triste. Tout juste un peu mélancolique.

Un conteur-né qui nous entraine dans des histoires profondément légères et nous interpelle avec sincérité.

Celle d'un homme de 60 ans qui décide de sortir son premier album en toute indépendance pour y chanter ses vicissitudes et ses espoirs.

« Ce disque, c’est l’histoire d’une vie, l’histoire de ma vie. »

« C’est la vie » est pourtant un disque universel lorsqu’il aborde les thèmes essentiels à chacun :

l’amour bien sûr, mais aussi le passé avec lequel on se réconcilie, la transmission aux enfants.

Olivier Perrot est aussi comédien et l’obsession des mots se sent chez lui.

Sa voix, si particulière, lui permet d’explorer toutes les nuances du sentiment amoureux.

Ses textes abondent de références à l’immensité de l’amour, à ses hauts et ses bas

("A tes pieds", "Je te garderai", "Sous ta blouse"), aux jeux de séduction ("Parades").

Enfin, « C’est la vie » est un disque de musicien accompli.

Philippe Osman, fidèle collaborateur de l’ombre, en a accompagné la genèse, la conception et la réalisation

pendant près d’une décennie.

Un album qui laisse une place prépondérante aux instruments acoustiques

à l’image du titre "C’est la vie" (qui a donné son titre à l’album) ou "A tes pieds" et ses arrangements de cordes.

Mais qui sait aussi faire la part belle à des influences plus rock ("Sous ta blouse", "Qu’enfin je renonce") et à de jolies ballades intimistes et lumineuses comme "Lolie Jolie", petite berceuse d’un père à sa fille.

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Lexa Large - EP "Sursis"

Si le rap était un genre cinématographique, alors celui de Lexa Large serait peut-être une comédie de Woody Allen. Son écriture sensible et ses textes évocateurs sont autant de petits courts-métrages qui racontent

nos travers avec humour et bienveillance.  Après avoir exploré son quotidien de jeune trentenaire, confronté à de nouvelles responsabilités sociales et familiales, Lexa Large prend aujourd'hui de la hauteur.

Avec “Sursis”, son nouvel EP, le rappeur lillois cultive son côté ‘boy next door’. Neufs titres, truffés de trouvailles sonores percutantes, qui nous racontent les aléas de notre époque avec autodérision.

La genèse de ce nouvel opus est une histoire de collaborations surprenantes et heureuses.

Les fidèles partenaires, Moan et Mad Shearz, ont été rejoints par de nouveaux contributeurs :

le jeune producteur électro Adam Carpels, les sons de Seth XVI, les featurings avec Thérèse et James IzCray,

la réalisation de Philippe Paradis. Ce dernier, plus connu pour ses collaborations en chanson française,

a sublimé le flow de Lexa Large en lui apportant l’identité sonore dont il avait besoin.

Conçu avant, pendant et après les grands bouleversements pandémiques de l’année 2020, « Sursis » semble siffler la mi-temps du rap game. Lexa Large s'empare des sujets de sa génération : la nostalgie du temps qui passe (Poussières de mémoire) et le bilan d'une vie (Sursis), les « dates » ratés (Next), les amis qui s’éloignent (Le témoin du marié) …

Si « Sursis » était un remake, il serait un peu « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » version 2.0.

Une comparaison qui n’est pas incongrue, tant son écriture se nourrit des grands noms de la chanson d’hier

(Brel pour n’en citer qu’un) et d’aujourd’hui.

Avec ce disque, Lexa Large nous offre un memento mori doux-amer et nous invite à regarder le monde

avec nos yeux d’enfants. Devenus grands.​

Rédactionnel: Campagnes
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Arthedone - EP "La part du roi"

Son nom de scène est un clin d’œil à l'énergie viscérale qui l'anime :

Arthédone, artiste-hédoniste, débarque dans la grande famille de la chanson française.  

Dans son premier EP « La part du roi », à paraître au printemps 2020, Arthédone nous délivre une sacrée dose d’énergie. Sa musique fait la part belle aux mélodies accrocheuses entre ballades touchantes et morceaux plus rock. Son écriture révèle un artiste concerné par le monde qui l’entoure. 

Dans son parcours de musicien, ce sont les rencontres humaines qui vont tout changer. 

Celle de Dave Kynner (Tiken Jah Fakoly) puis de Francis Cabrel aux Rencontres d’Astaffort seront déterminantes. Elles donneront naissance à un premier titre « Le brouillard » qui reçoit un accueil très favorable et conforte Arthédone dans l’idée que son univers, sensible et sincère, peut toucher le public. 

C’est aussi à Astaffort qu'il fait la connaissance de Daguerre, avec qui il collabore aujourd’hui

sur le titre « Pour Demain ».  


Auteur-compositeur autodidacte, Arthédone est persuadé qu’à l’impossible nul n’est tenu, mais qu’il y a toujours de l’avenir pour ceux qui tentent. Les artistes au panthéon de ses influences - Springsteen, Cabrel, Goldman, Freddie Mercury sont des figures tutélaires inspirantes.  Ce sont avant tout des hommes concernés par la vie, la famille et le monde : des sujets qu’il aborde dans les chansons de son premier EP. 


Au côté de Gurvan Nantel, une autre belle rencontre d'Astaffort, il développe une écriture nourrie à l’observation des humains. C’est dépourvu de jugement qu’il les encourage sans langue de bois ni

faux-semblants : « Je déteste qu’on empêche quelqu’un d’avancer sous prétexte qu’il n’est pas

né au bon endroit ». 

De leur collaboration vont naître ces 5 nouvelles chansons, où l’amour tient une place prépondérante. 

L’amour-séduction dans « La part du roi » - premier extrait du nouvel EP éponyme - est le récit d’une rencontre amoureuse où chacun s’adonne à la passion mais ne veut pas tout y sacrifier. L’amour pour une ville de cœur, ici Toulouse, à qui Arthédone rend hommage avec le titre « Dans les airs ».

Mais Arthédone est aussi un combatif que son éducation - nourrie à la question des luttes sociales - ne pouvait laisser insensible à l’actualité. 

Écologique avec « Ma planète », où le narrateur imagine ses rêves s’envoler à mesure qu’il ne parvient à trouver la Lune et les étoiles. 

Politique également avec « Pour demain » qui aborde la question du déclassement par le prisme d’un homme qui veut vivre libre et la tête haute en compagnie de son amour. 

Avec « Des plans sur la comète », il nous montre qu'en dépit de ces constats parfois difficiles, il faut toujours partir à la poursuite de ses rêves. 


Quand il était enfant, Arthédone rêvait d'être D’Artagnan et de faire de la musique. Son premier disque, plein de fougue et de panache, est peut-être sa façon à lui de s’en approcher...

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The Red Folks - album Tales & Wanderings

Un souffle nouveau envahit la folk avec The Red Folks et leur premier album "Tales & Wanderings".

Delphine (chant), Cyrille (guitare 6 et 12 cordes) et Maëlise (violoncelle) forment un trio parisien dont la

collaboration s’est nourrie d'influences variées.

C’est autour des musiques traditionnelles anglo-saxonnes, celtes

et irlandaises, qu’ils trouvent un terrain d’entente musicale.

La folk, par essence, est une musique populaire de tradition orale qui parle des gens et s’adresse à eux. C’est dans cette lignée que The Red Folks s’attache à

défendre une musique fédératrice et vibrante, qui évoque la passion et les couleurs de la vie.

Les contes (tales) et les errances (wanderings), qui ont donnés leur nom à l’album, sont 12 tableaux d’une grande richesse musicale.

C’est dans la grande tradition des songwriters anglo-saxons comme Damien Rice, Loreena Mc Kennitt ou

Sufjan Stevens que The Red Folks s’inscrit.

Leur musique est une invitation au voyage. Mais ne nous y trompons-pas.

Si la musique irlandaise, la folk-music traditionnelle, est leur source d’inspiration première,

point d’introspection au pays des fées ici.

Ce sont bien les émotions humaines, dans toute leur complexité, qui les inspirent.

"Tales & Wanderings" a été conçu pour stimuler notre imagination et laisser libre-court à nos sensations.

Dans ce premier album, réalisé par Zaf Zapha, le choix d’une guitare 12 cordes ne doit rien au hasard :

cet instrument, riche en résonances, forme un dialogue permanent avec le violoncelle.

La voix de Delphine est un instrument à part entière.

Pour The Red Folks, il est essentiel de garder une complicité dans la performance.

Les arrangements occupent une place aussi prépondérante que les textes ou les harmonies vocales.

C’est la raison pour laquelle le groupe ne s’est donné aucune limite en termes d’instruments :

hautbois, tambour de chaman, cordes, flûte traversière, choeur gospel, sonorités indiennes…

ils donnent une couleur singulière à ce disque.

Bien entendu, parce que leur musique n'est teintée que d’influences anglo-saxonnes,

tous les textes sont en anglais.

Mais il n’est pas nécessaire de maîtriser la langue de Shakespeare pour en percevoir l’essence fédératrice.

What if, premier extrait de cet album, est à l’image du disque : énergique, mélodique.

Fight et Live it sont des morceaux qui invitent à l’action, Love for happy hour ou The Shot parlent des relations amoureuses compliquées, Breathe et Fight de la résilience dans les moments douloureux, Nameless de la solitude que l’on éprouve dans une société parfois déshumanisée.

Autant de sujets dont la portée est universelle, à l’image de la poésie de William Butler Yeats, que le groupe a choisi de mettre en musique avec le titre An irish airman.

Ces images, ce sont elles qui ont inspiré le metteur en scène Laurent Gachet.

Son coup de coeur pour la musique du groupe lui a donné l’idée d'une création originale autour de leur musique « Les Amours Fantômes ».

Dans ce spectacle, soutenu par Le Sax à Achères, musique et danse s’entremêlent

dans une ambiance de poésie et de contes mystiques.

Rédactionnel: Campagnes
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